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Ce site présente le projet artistique que je suis en train de mener, intitulé "Nous étions Terriens". C'est un projet d'évasion qui consiste à quitter définitivement cette planète ou la vie est devenu trop dure.

Pour ce faire je dispose de très peu de moyens, je dois donc mener mon propre programme spatial artisanalement.

 

 

Je voulais voir l’infini
 

Aucun cerveau n’est capable de modéliser cela, et pourtant, c’est la base

de tout. La chose qui était là avant tout, depuis toujours, la chose qui sera

là après tout, toujours là. La chose qui désarme toutes les frontières,

toutes les limites, car derrière il y aura toujours l’INFINI.
Est-ce une chose ? Un amalgame de choses ? Une absence ? Ce qui vient

à l’esprit en premier serait plutôt l’absence, une absence telle que cela fait froid dans le dos quand on essaye de l’imaginer.
Une absence que les éléments essayent de combler, cette tentative

de remplissage aurait donner naissance à tout ce qui existe. Mais il faut bien qu’ils sortent de quelque part, ces éléments.
On ne créer pas quelque chose à partir de rien, donc finalement c’est peut être l’inverse. Ça ne doit pourtant pas être bien compliqué puisque tout y tend

et tout est basé là-dessus. C’est sûrement même d’une simplicité désarmante car nous, êtres humains, cherchons toujours une limite à tout.

Il est probablement bien plus complexe de délimiter un espace ou de stopper un phénomène que de le laisser aller à l’infini.
Les ordinateurs peuvent programmer l’infini, les mathématiques débouchent sur l’infini, les hommes ont créé des choses qu’ils ne peuvent pas explorer eux-mêmes.

 

Un petit homme dans l’univers
 

L’esprit torturé par ces idées, je voulais donc voir si cela était possible de voir l’infini ou, du moins, de le ressentir. Mais réaliser un tel projet n’est pas sans contraintes, et la première, qui n’est pas des moindre, est tout simplement d’être un humain.
Etre prisonnier d’un corps, c’est être limité à ses capacités. Un oeil ne perçoit qu’un échantillon du spectre lumineux, une oreille ne capte qu’une gamme limitée de fréquences, de même pour les autres sens, tout est limité.

Un cerveau a des capacités d’interprétation et de raisonnement limitées également, surtout dans la conscience.
Mais le principal défaut d’un corps humain pour cette entreprise est sa durée dans le temps et sa faible résistance aux conditions extrêmes.

On ne saura jamais ce qu’il y a eu avant nous, et encore moins ce qu’il y aura après. J’ai donc écarté, dans un premier temps, l’aspect temporel de l’infini pour me consacrer à son aspect dimensionnel. Cependant les deux sont liés donc j’y retomberai forcément.
Pour prendre une route qui n’en finit pas, il faut du temps, mais peut être que lorsque certaines limites de l’infini sont franchies, le temps n’est plus le même selon l’espace où l’on se trouve. On sait déjà, grâce à Einstein, que le temps est relatif et qu’il diminue avec la vitesse et la gravité.

 

La grande évasion
 

L’espace, c’est deux choses : l’infiniment grand et l’infiniment petit.

Si on prenait un télescope pointé vers le ciel, on ne verrait pas le bout,

si on prenait un microscope pointé vers le noyau d’un atome, on ne verrait jamais le bout non plus. Bizarrement, bien que les deux n’aient pas de limites,
l’un des deux semble plus « fini », car on se sentira moins libre enfermés

au cœur de la matière que dans le cosmos, et il reste plus problématique

de rapetisser que de s’évader.
Bien que cela soit plus dangereux on restera donc tenté de partir vers l’infiniment grand, peut être aussi car on n’a pas envie de se rabaisser à plus petit que soi.
C’est une fois face à ces deux choix que je me suis rendu compte de ma réelle motivation : partir, s’évader. J’en avais assez de ce monde où tout semble prédit à l’avance, j’avais envie d’inconnu, de liberté et d’aventure, en gros,

de ne plus être soumis au monde des Terriens.
Maintenant décidé, je me prépare donc à partir. Mais étant seul (pour l’instant) et sans grands moyens techniques, il va me falloir de nombreuses phases

de préparations et de recherches, et c’est là-dessus que mon projet repose.

Je vais mettre au point des inventions, que ce soit pour décoller ou pour survivre, les dessiner, les fabriquer, faire des tests, les essayer, les filmer,
analyser les erreurs, certaines fonctionneront peut être, certaines échoueront, quoi qu’il en soit je persévérerai jusqu’à ce que le but de l’évasion soit atteint.

 

Spatial artisanal
 

J’ai commencé à observer ce qui a déjà été tenté d’un point de vue aéronautique et aérospatial, notamment le programme Apollo, pour m’en inspirer et me faciliter les choses.
Sur le plan artistique, c’est avec l’ingéniosité de Panamarenko, l’absurdité de Roman Signer, de Jacques Carelman, l’autodérision de Pierrick Sorrin et l’entêtement de Vil Coyote que je suivrai ce projet, en mêlant création d’objets, installations, dessin, photographie et performances vidéo.
La finalité étant donc de partir dans l’espace…avec les moyens du bord.

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